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Photo 1. Plougrescant vu du toit de la chapelle. |
Au mois de juillet dernier, notre Assemblée Générale, dont le compte-rendu est visible sur ce blog, nous avait donné l’occasion de faire un point sur les travaux 2015 qui concernent la partie du XIe siècle de la chapelle et la restauration d’une partie du sol.
Repris fin avril, puis interrompus pendant la période estivale, les travaux ont continué comme prévu début octobre : les maçons ont poursuivi leur intervention sur la face extérieure des murs de la tour du XIe et ils nous ont communiqué des photos de ce travail, avec au passage une vue inédite prise de l’échafaudage (photo 1).
Pour agrandir les photos cliquer dessus, on peut également voir la totalité des photos dans un diaporama à défilement automatique en cliquant ici.
La non-verticalité de ces murs a favorisé les infiltrations d’eau et provoqué d’importantes dégradations dont l’existence est apparue à l’enlèvement des anciens joints en creux.
En plusieurs endroits, des travaux de maçonnerie ont été indispensables pour boucher des cavités de parfois 70 à 80 cm formées après l’enlèvement des éléments disjoints par l’eau (photos 2, 3, 4, 5 et 6).
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Photo 2 |
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Photo 5 |
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Photo 3 |
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Photo 4 |
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Photo 6 |
Afin de faire obstacle à ces infiltrations, grandement favorisées par la non-verticalité des murs, les nouveaux joints sont beaucoup plus couvrants que les anciens et induisent un changement d’aspect des murs.
En réponse aux critiques que cela a suscité, l’architecte des Monuments Historiques a justifié la nécessité de tels joints et exprimé leur conformité aux règles de restauration.
Quelques extraits de son argumentation tout à fait crédible: « La maçonnerie du clocher est de très mauvaise qualité avec des espaces entre les pierres assez importants. Par définition les joints sont par conséquent larges ». À propos de l’inclinaison des murs : « Cette disposition amène une exposition importante aux intempéries et par conséquent une nécessité d’avoir des joints qui ne forment pas de creux entre les pierres pour éviter la stagnation de l’eau dans les maçonneries (creux qui, par ailleurs, seraient de nature à favoriser le développement des micro-organismes ou de végétation plus importante) ».
Au sujet de la conformité aux règles de restauration : « Les joints en retrait ou en creux sont une interprétation moderne, tous les joints anciens retrouvés sur des édifices médiévaux sont couvrants, autant pour favoriser l’écoulement de l’eau (fonction première du joint) que pour pouvoir régulariser la surface pour l’application selon les cas d’un décor, d’un simple badigeon ou plus simplement de faux joints redessinés ou gravés. Quand aucun de ces dispositifs n’existe, l’alignement des joints avec les moellons permet de faire dominer les éléments moulurés par rapport aux parements plats ».
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Photo 7 |
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Photo 8 |
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Photo 9 |
La charpente nécessitait une réfection, le travail a commencé par le coté Sud. Les couvreurs ont enlevé toutes les ardoises (photos 7,8 et 9), faisant apparaître les voliges, posées verticalement dans le sens de la pente du toit. Ces voliges ont toutes été enlevées par les charpentiers découvrant une charpente bien cachée jusqu’alors à nos yeux (photos 10 et 11) et ils ont mis en place quelques chevrons neufs (photo 12).
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Photo 10 |
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Photo 11 |
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Photo 12 |
Sur le coté Nord il ne semble pas qu’il y ait eu la nécessité de remplacer des chevrons, ce coté a bénéficié le premier de l’achèvement du travail par la pose de voliges neuves, placées maintenant horizontalement (photo 13), puis par la repose des ardoises (photo 14).
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Photo 13 |
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Photo 14 |
Les couvreurs sont ensuite passés côté Sud pour la pose des voliges (photos 15 et 16), il s’agit maintenant de remettre en place les ardoises (photos 17 à 21), à clouer sur les voliges. Ceci prend évidemment du temps puisque ces ardoises anciennes doivent être presque chaque fois retaillées pour une parfaite mise en place. Le travail sur le toit se terminera mi-janvier, nous verrons alors avec plaisir la chapelle se déshabiller de l’échafaudage.
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Photo 15 |
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Photo 16 |
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Photo 17 |
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Photo 18 |
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Photo 19 |
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Photo 20 |
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Photo 21 |
À l’intérieur de la partie du XIe siècle, les maçons ont remis en place et rejointoyé les dalles qui avaient toutes été déposées pour la restauration du sol et les croix ont été rescellées sur le tombeau.
Ils ont également rejointoyé, enduit et badigeonné les murs (photos 22 et 23), comme dans la nef au cours de la 1ère tranche des travaux. Les murs, en pierres apparentes avant les travaux de restauration, retrouvent peu à peu leur aspect du début du siècle dernier. Sur les cartes postales de cette époque là, on constate en effet la présence, sur tous les murs de la chapelle, d’un enduit parsemé d’hermines bretonnes. Le nouvel enduit à la chaux présente l’avantage de laisser respirer le mur (contrairement aux enduits anciens au ciment), il apporte également une isolation ainsi qu'une nette amélioration de la luminosité dans la chapelle comme on peut le constater maintenant.
Les portes Ouest (XVIIe siècle) et Sud (XVIe siècle) sont parties en atelier de restauration, remplacées par des fermetures provisoires.
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Photo 22 |
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Photo 23 |
Cette tranche de travaux va se poursuivre par la restauration du sol dans la nef : selon les dernières infos communiquées par les maçons, il n’y aura pas de dépose des dalles et décaissement, mais enlèvement des anciens joints suivi de la mise en place d’un nouveau rejointoiement consolidant et régularisant le dallage existant.
La fin de cette tranche, coïncidera avec le début de la dernière tranche qui concernera l’ensemble du chœur et les transepts (dont le sol) y compris la restauration du mobilier liturgique.
Cette partie sera isolée de la nef par une cloison provisoire qui permettra une reprise des visites excluant la partie en chantier.
Il est bien difficile de prévoir une date pour cette reprise, car travaux de rejointoiement du sol rendent impossible les visites.
Il existe toutefois une certitude : la chapelle constitue un important élément du patrimoine touristique de la commune, la municipalité de Plougrescant veillera à ce que la conduite du chantier soit programmée de façon à ce que rien ne s’oppose aux visites pendant la période estivale de forte fréquentation touristique. Notre Association est bien entendu en plein accord avec cet objectif tant sur un plan touristique que financier.
Les dons des visiteurs viennent en effet abonder notre aide versée à la Mairie pour le paiement de la part municipale des travaux et c'est malheureusement l'équivalent des 5000 € habituellement récoltés en dons pendant l'été qui ont été perdus pendant la fermeture de l'été 2015.