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Bienvenue sur le blog de l'Association des Amis de la Chapelle Saint-Gonery à Plougrescant, village de bord de mer dans les Côtes d'Armor.

Au centre du bourg de Plougrescant, cette chapelle classée des XII et XVe siècles attire le regard par sa flèche penchée, son vaste enclos paroissial, sa chaire à prêcher et son if multicentenaire.

A l'intérieur, elle révèle ses richesses, entre autres, une Vierge à l'Enfant en albâtre et une crédence remarquablement sculptée, toutes deux du XVIe siècle, mais surtout des peintures naïves, fin du XVe siècle, représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament, réalisées sur la voûte de la nef.

Vous pourrez déjà avoir une idée de ces richesses en allant dans la rubrique "Visite guidée de la chapelle" ci-dessous à droite.

Pour les horaires de visite, consultez la rubrique "Visite de la chapelle : renseignements, horaires", également ci-dessous à droite.

Pour sauvegarder et valoriser ce patrimoine unique, notre association, en plein accord avec la commune de Plougrescant, propriétaire de la chapelle, s'est fixé pour tâches d'aider à trouver les fonds pour les travaux nécessaires à sa restauration ou à sa conservation en l'état et de faire partager au plus grand nombre ce joyau de notre patrimoine par des visites guidées, des brochures (consultez la rubrique "Brochure explicative illustrée", ci-dessous à droite) , des cartes postales ou des manifestations culturelles.

Notre association propose en effet également des concerts dans la chapelle car son cadre magnifique et son excellente acoustique sont en effet tout à fait propices à ces manifestations.

Ce blog est donc le support et le prolongement de ces actions tout en permettant un suivi de l'actualité entourant cette chapelle et les activités de notre Association.

Si vous souhaitez soutenir notre action en faveur de la chapelle vous pouvez adhérer à notre association comme indiqué à la rubrique "Adhérer à l'Association des Amis de la Chapelle Saint-Gonéry" ci-dessous à droite.

Pour nous contacter écrivez-nous à l'adresse mail : lesamisdesaintgonery@gmail.com

vendredi 14 décembre 2012

Etat de la voûte de la chapelle avant restauration


Nota préliminaire. Toutes les photos citées et numérotées dans cet article sont représentées dans un diaporama complet auquel on accède en cliquant ici ( utiliser de préférence les navigateurs google chrome ou mozilla firefox)


La voûte vue depuis l’échafaudage intérieur 






Une cathédrale métallique a investi la chapelle Saint-Gonéry, c’est une présence incongrue qui cercle toute la nef et se coiffe d’un plateau de métal. Cela surprend, mais, à l’ascension de cet échafaudage, la surprise laisse place au sentiment d’effectuer un voyage dans le temps puisqu’à l’ouverture de la trappe sommitale on débouche soudain (photos 1 et 2) au XVe siècle sur ce plancher, établi au ras de ces peintures que nous ne connaissions que de notre XXIe siècle d’en bas…





Au-delà du merveilleux d’une vision rapprochée de tous les détails, on ressent une sensation de contact avec une subtile présence rémanente de ces artistes d’un autre temps, nous ne sommes plus seulement devant leur peinture mais également bien au milieu de leur groupe et de leurs pensées qui prennent forme sur le plafond lambrissé.


Indépendamment de cet extraordinaire ressenti, le lieu permet d’apprécier toutes les facettes de l’état des peintures. L’urgence des travaux se manifeste tout d’abord au vu de 2 panneaux qui présentent une très inquiétante courbure prédisant une inéluctable chute si rien n’était fait. Le panneau d’Adam et Ève et Résurrection de Lazare est l’un d’eux (photo 3) et 4 où la courbure est bien visible. Il fait l’objet depuis 5 mois de la pose d’un soutien provisoire. La courbure est très visible aussi sur le panneau de la naissance d’Ève et Fuite en Égypte (photos 5 et 6), on y distingue la présence de pièces métalliques posées naguère pour consolidation.



Les lambris sont fixés sur la poutraison qui les tient au moyen de clous qui sont rouillés, il est prévu d’en traiter les têtes au cours des travaux. La réfection de cette poutraison est un impératif vital pour l’avenir de la chapelle : la chute des lambris peints serait une perte irrémédiable. Quelques planches ont échappé à leur fixation (photos 7,8), des trous se sont formés (photo 9) et on constate beaucoup de défauts de surface.
Selon l’entreprise qui en effectuera la restauration, le nettoyage des peintures s’effectuera assez facilement car le décor n’est pas énormément sale. Mais l’usure du temps a fait son œuvre sur le bois des lambris : petits trous, fissures…(photo10) et s’est alliée à une inévitable décoloration (photo 20), sur l’ensemble des panneaux un gros travail de restauration est donc nécessaire pour sauvegarder l’ensemble. Sur la photo 20 nous voyons la diversité des niveaux d’altération avec un roi Hérode encore bien coloré et son écuyer qui nous présente un costume bien terne à l’instar de la majorité d’une bonne moitié de cette scène (photo 21). Ce panneau illustre bien l’ampleur du travail à réaliser. On retrouve la même disparité entre un Créateur bien pâle (photo 22) et son voisin (photo 23) : un Séraphin bien coloré. Dans la scène du massacre des Innocents, le trio en photo 24 nous offre un personnage central vêtu d’une tunique bien teintée qui contraste avec la pâleur de celles de ses voisins peut-être d’une couleur initiale différente: le pigment utilisé au centre aurait alors mieux résisté : on remarque la bonne rémanence de la même couleur sur les jambes du personnage de gauche. Les photos 25, 26, illustrent bien tout le travail à réaliser : réfection du support, puis restauration de peinture.


Sur la photo 24, une constatation s’impose : la netteté des traits des visages et un teint de relative bonne santé, ceci se retrouve dans d’autres scènes : lors d’une précédente restauration, ce fut sans doute un choix délibéré que de privilégier la réfection de certaines physionomies. Sur l’ensemble des peintures, ceci contribue à nous inspirer une appréciation qui n’est pas désespérément catastrophique quant à leur état, compte tenu bien sûr de leur ancienneté d’origine. On peut cadrer de beaux fragments de scènes (photos 27 à 39), ils ne peuvent que nous inspirer qu’il est essentiel de sauvegarder ce rare patrimoine, subsistant en peu d’endroits: il est le témoignage toujours bien vivant de la vie spirituelle et culturelle de générations de Plougrescantais, un témoignage exprimé avec talent et naïveté dans un Art populaire émouvant.







Cure de jouvence pour la chapelle Saint Gonery


Article dans Ouest-France mercredi 21 novembre 2012

La chapelle Saint-Gonéry entame sa cure de jouvence - Plougrescant


Les travaux de restauration de la chapelle Saint-Gonéry, tant souhaités par l'association des Amis de la Chapelle, ont commencé il y a presque un mois. Les échafaudages, à l'extérieur comme à l'intérieur, et le chapiteau de couverture sont posés.
Deux ans et demi après les premières discussions, l'association que préside Jean-Pierre Meyniel se réjouit du chemin accompli. La mairie a pris la décision de faire des travaux, puis s'est démenée pour obtenir les accords administratifs et une bonne partie des subventions.
L'Association des Amis de la Chapelle Saint-Gonéry a été créée et tient ses objectifs : faire connaître et visiter la chapelle et recueillir des fonds pour aider la municipalité à financer le projet de restauration. Ce projet, très ambitieux, permettra de donner une seconde jeunesse à ce monument classé depuis 1911. Le montant total des travaux prévus est de 986 722 € TTC (hors imprévus) et le chantier s'étalera sur sept ans.
Une première tranche (la plus importante) d'un montant de 435 592 € est fermement décidée, elle sera réalisée sur 2012-2013-2014. Elle comporte deux phases estimées à 225 108 € et 210 484 €.
La part communale du financement est approximativement de 25 % de ces sommes, mais la mairie recevra diverses aides dont celles de l'Association, qui a recueilli à ce jour près de 29 000 €, et celle de la fondation du Patrimoine (15 000 €). Si ces sommes sont réunies sur le compte de la fondation, cette dernière pourra les augmenter de 50 % suivant la convention signée en 2011 entre la mairie, la Fondation du Patrimoine et l'Association.

mardi 20 novembre 2012

Les travaux pour restaurer notre chapelle ont commencé.







C'est avec une très grande satisfaction que notre association, dont la création avait ce premier but, a vu commencer les travaux destinés à restaurer notre chapelle et à sauver les exceptionnelles peintures de sa voûte :


 



Les travaux de restauration de notre belle chapelle, que nous avons tant souhaités, ont commencé il y a presque un mois et l'on peut voir déjà, les échafaudages (à l'extérieur comme à l'intérieur) et le chapiteau de couverture qui sont posés. Deux ans et demi après les premières discussions, il faut se réjouir du chemin accompli : la Mairie a pris la décision puis s'est démenée pour obtenir les accords administratifs et une bonne partie des subventions. L’Association des amis de la chapelle Saint-Gonéry a été créée et tient ses objectifs : faire connaître et visiter la chapelle et recueillir des fonds pour aider la Mairie à financer le projet de restauration. 

Ce projet est très ambitieux et permettra de donner une seconde jeunesse à ce monument classé depuis 1911. Le montant total des travaux prévus est de 986 722 Euros TTC (Hors imprévus) et le chantier s'étalera sur 7 ans. Une première tranche (la plus importante) d'un montant de 435 592 € est fermement décidée, elle sera réalisée sur 2012-2013-2014. Elle comporte 2 phases estimées à 225 108 € et 210 484 €. La part communale du financement est approximativement de 25 % de ces sommes, mais la Mairie recevra diverses aides dont celles de l'Association (qui a recueilli à ce jour près de 29 000 €) et celle de la Fondation du Patrimoine (15 000 €). Si ces sommes sont réunies sur le compte de la Fondation, cette dernière pourra les augmenter de 50 % suivant la convention signée en 2011 entre la Mairie, la Fondation du Patrimoine et l’Association.
Dans les 2 années à venir nous allons donc voir se réaliser les travaux suivants: 

Dépose de la toiture de la nef.
Remplacement et traitement de l'ossature qui soutient la voûte peinte (qui ne doit donc pas être déposée). Les poutres principales seront aussi traitées (certaines éventuellement renforcées ou remplacées).
Reprise de l'installation électrique et de l'éclairage intérieur.
Repose de la toiture.
Nettoyage et rejointoiement des murs extérieurs.
Restauration de la voûte (remplacement de quelques lambris, et masticage à la résine pour d'autres, puis reprise des peintures).
Nettoyage et rejointoiement des murs intérieurs.
Enlèvement des échafaudages
Cette première tranche de travaux ne se terminera pas avant 16 mois, il ne sera donc pas possible d'assurer les visites pendant cette période, et en particulier l'été prochain. Les recettes de notre Association vont donc être sensiblement réduites.

D'autres travaux sont prévus par la suite, en particulier :
La taille de l'if et l'abattage d'un hêtre.
Un drainage des eaux pluviales afin d'éviter les remontées d'humidité dans les murs.
L’aplanissement des dalles du sol.
La restauration des menuiseries (plancher du chœur, portes d'entrées …)
L'éclairage extérieur.

La toute prochaine étape qui devrait commencer la semaine 47 (du 19 au 25/11/2012) verra la dépose de la couverture de la nef, il sera alors possible d'évaluer plus précisément l'étendue des travaux nécessaires pour la restauration de la voûte. Nous avons pu accéder à cette dernière depuis l’intérieur, et constater que les lambris sont gravement endommagés et demanderont des soins plus importants que prévu.
Nous consacrerons prochainement un article spécifique aux peintures de cette voûte.

  

La presse parle des travaux (Ouest France 27/10/2012) :





lundi 19 novembre 2012

Le Pardon de Saint Gonéry par Albert Clouard







Une de nos adhérentes, que nous remercions, a eu la gentillesse de nous a fait parvenir, pour que nous la partagions, une reproduction de ce tableau très vivant du Pardon de Saint Gonéry peint par Albert Clouard .
Albert Clouard (1866-1952), un des maîtres, mais reconnu tardivement comme tel, de l'Ecole de Pont-Aven, fut lui-même un fidèle ami du peintre Maurice Denis et partagea avec lui la même ferveur pour le pinceau et l'attachement à un lieu : Perros-Guirec où il vécut.
Il est enterré à Trégastel.


Albert Clouard
Albert Clouard - Autoportrait - 1901


lundi 20 août 2012

L'association des amis de la chapelle tient son assemblée générale 2012

Notre association a tenu son assemblée générale 2012 le 8 août dernier avec l'ordre du jour suivant :

- Accueil et émargement des adhérents.

- Ordre du jour de l'Assemblée Générale Extraordinaire

1/   Réduction du quorum actuel à une valeur à déterminer : cette demande est motivée par le nombre important  d’adhérents  dont la non-résidence permanente à Plougrescant rend problématique  leur présence aux assemblées.
2/   Fixation des dates de début et de fin d'exercice comptable.

- Ordre du jour de l'Assemblée Générale Ordinaire

1/   Rapport moral du président pour l'année 2012.
2/   Rapport financier du trésorier pour 2012 et budget prévisionnel pour 2013.
3/   Approbation par vote des rapports ci dessus.
4/   Programme des actions pour 2013.
5/   Examen de la  définition du statut et des droits de membre bienfaiteur de l'Association.
6/   Montant de la cotisation.
7/   Approbation des transferts de fonds recueillis par l’Association vers la Fondation du Patrimoine, dans le cadre de l’aide au financement des travaux dans la chapelle.
8/   Élection d'un Conseil d'Administration parmi les candidats.
9/   Questions diverses

Le rapport moral, le rapport financier et le compte de résultat sont consultables par les liens suivants :

- Pour lire le rapport moral cliquer ici

- Pour lire le rapport financier cliquer ici

- Pour lire le compte de résultat cliquer ici

 COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE DU 8 AOUT 2012 

Le nombre d'adhérents présents ou représentés s'élève à 134 (51 présents + 83 représentés) pour 252 adhérents à jour de leur cotisation (35 non à jour)
 Le quorum de 126 (53,2 %) étant atteint les assemblées convoquées peuvent valablement délibérer. le président déclare l'assemblée ouverte à 18 h 35.

ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE
En raison du nombre important de résidents secondaires parmi les membres de l'association et de la nécessité d'organiser les AG en été, il est décidé à l'unanimité :
 1- De ramener le quorum pour rendre valables les décisions de 50 à 30 %.
 2- De fixer le temps de l'exercice comptable entre le 1er Août et le 31 Juillet.

ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE
1- Présentation du Rapport moral du Président (En annexe)
2- Présentation du Rapport financier (Compte de résultats en annexe). Il est à noter que ce compte porte sur une période du 11 Juillet 2011 au 31 Juillet 2012, d’où des montants de recettes et dépenses plus élevés que la normale.
3- L'assemblée approuve les deux rapports à l'unanimité.
4- Programme des actions pour 2013 : Comme il est indiqué dans le rapport moral l'activité du prochain exercice sera largement subordonnée aux travaux en cours. L'association s'efforcera de poursuivre toutes les actions possibles pour aider financièrement au coût de la restauration et faire connaître la richesse patrimoniale de la chapelle
5- Nous devons définir lors d'une réunion de conseil d'administration quel sera le statut des membres ayant apporté une aide en nature (cas des artistes, artisans ou particuliers ayant donné une œuvre pouvant entrer dans les actifs de l'association) ou ayant donné à la Fondation du Patrimoine ; cette dernière bien que distincte de notre association poursuit le même but. Il est clair que ces membres bienfaiteurs le deviendraient sur la base du volontariat. La décision sur ce point, prendra sa place dans un règlement intérieur qui sera soumis à la prochaine AG.
6- Montant de la cotisation : Elle reste fixée à 10 Euros par personne (20 Euros pour un couple)
7- Transferts de fonds de l'Association vers la Fondation du Patrimoine.
Actuellement le montant des dons à la Fondation pour la chapelle, approche les 14 000 Euros pour quelques 80 donateurs. Lorsque nous aurons atteint 25 000 Euros, nous pourrons bénéficier d'un abondement qui pour cette année est de l'ordre de 50 % (Il était de 100 % l'année dernière). Ce chiffre pourrait être dépassé par le versement d'une somme de 10 à 15 000 euros par l'Association, somme qui serait prélevée sur ses réserves. L'AG donne son accord sur le transfert de réserves de l'Association à la Fondation du Patrimoine. Le conseil d'administration devra décider du montant en tenant compte de l'éventualité d'une baisse durable de l'abondement de la Fondation, de l'avancement des travaux et de la possibilité de renouveler cette opération au cours de travaux qui s'échelonneront sur 5 ans.
8- Élection du conseil d'administration.
Nous souhaitions élire 9 membres venant s'ajouter aux 4 du bureau déjà élus ce qui porterait à 13 le nombre de membres du conseil d’administration.
9 candidats se sont présentés et après dépouillement du vote qui s'est déroulé à bulletin secret, sont élus : BEUVIER Ginette, GUEGUEN Yves, JULOU Joël, PONSONNET Michèle, PONSONNET Marc, PRIGENT Marie Thérèse, ROCHER Jean Siméon, RUZIC Josette, WIBAUX de KERGUEZEC Sophie.
Le conseil se réunira prochainement, en particulier pour élire le bureau.
La séance se termine à 20 heures.
                                                           °°°°°°°°°

L'article de Ouest France du 11 aôut 2012 consacré à notre Assemblée Générale





mercredi 15 août 2012

L'exposition-vente d'oeuvres au profit de la chapelle Saint Gonery a été un vrai succès.




Pour relater l'exposition-vente d'oeuvres organisée par notre association du 16 au 22juillet 2012, nous reproduisons deux articles publiés par le journal Ouest-France :

L’exposition des amis de la chapelle attire la foule (Ouest France 18 juillet 2012)

Pour les bonnes causes, on rassemble facilement : l’exposition de l’association des « Amis de la Chapelle Saint-Gonéry » a attiré tant de monde qu’il n’a même pas été possible de prendre sur place le verre de l’amitié et que Jean-Pierre Meyniel, le président, a été contraint de « délocaliser » la petite fête dans la salle des fêtes toute proche. Il faut dire que la salle de la mairie accueillait une bonne centaine d’œuvres, offertes par des artistes, certains déjà très renommés, d’autres moins connus et proposées à la vente tout au long de la semaine : objectif, sauver la chapelle saint-Gonéry qui a subi les outrages du temps et qui a besoin de gros et coûteux travaux de restauration pour se refaire une santé. L’addition est lourde et l’association des « Amis de la Chapelle » œuvre tous azimuts pour collecter des fonds : « L’ARSSAT (Association pour la Recherche et la Sauvegarde des Sites Archéologiques du Trégor), a sélectionné notre projet pour un prix de 60 000 €, accordé par la Fondation Pierre Delestre, et qui sera remis prochainement à la mairie. Les dons à la Fondation du Patrimoine, ont bien progressé. Nous atteignons 14 000 € grâce aux nombreux donateurs. Cette Fondation abondera la contribution si nous atteignons 25 000 €. Il nous faut donc persévérer. Nos statuts ne permettent pas actuellement de considérer comme adhérents les donateurs à la Fondation. Nous prendrons une décision à ce sujet prochainement. » Jean-Pierre Meyniel continue de se battre pour que le joyau du patrimoine local bénéficie du traitement qu’il mérite. Le succès du vernissage de l’exposition, lors duquel des œuvres ont déjà été acquises, quelques minutes à peine après le début de la manifestation, montre à quel point la chapelle au clocher penché est au cœur des Plougrescantais et de tous ceux qui fréquentent ce lieu. L’exposition est ouverte tous les jours jusqu’au dimanche 22, de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 h, sauf dimanche 22, de 10 h à 18 h, non-stop.



L’exposition en faveur de la chapelle a été un succès ( Ouest France 24 juillet 2012)

L’exposition-vente organisée par les Amis de la chapelle Saint Gonéry s’est achevée dimanche. Un succès puisque les visiteurs se sont succédé nombreux et que plus de 70 tableaux sur les 100 qui avaient été offerts par les artistes, amateurs ou professionnels, ont été achetés. La somme collectée s’élève à plus de 5 000 €. Une centaine d’affiches et une vingtaine de brochures ont également été vendues. Dimanche, en fin d’après-midi, les organisateurs ont procédé au tirage de l’œuvre réalisée par Alain Hégaret de Tréguier, un tableau choisi pour illustrer les affiches. Ce tableau a été gagné par Pierrette Méheu. Sept autres personnes, par tirage au sort, ont également gagné une œuvre : ce sont : Gilberte Leroux, Agnès Baillet, Didier Caron, M. Desclozeaux, Régine Comte, Michèle Bitoux et Jean-Michel Audebert. Le jeune Hollandais, Casper Verduijn, la « main innocente » du tirage, s’est vu remettre en cadeau une toile représentant un voilier. Le président, Jean- Pierre Meyniel, a remercié toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette exposition. « C’est une très bonne opération » a-t-il apprécié. Sur les tableaux restants, quelques-uns seront exposés dans la chapelle. La vente des affiches se poursuit au prix d’1 €.

La gagnante du tirage reçoit son tableau

                 Le mot du Président au vernissage de l'exposition-vente (extraits) :

Chers amis,
Je suis extrêmement ému et heureux, de vous voir une nouvelle fois si nombreux pour cette belle exposition d’œuvres qui témoignent du talent et de la générosité d'une cinquantaine de personnes, professionnels ou amateurs, qui ont voulu contribuer à la sauvegarde de notre beau patrimoine.
Notre association les en remercie du fond du cœur.
Merci aux élus qui nous honorent de leur présence et à notre Mairie qui n' hésite jamais à nous aider dans nos manifestations en nous prêtant des salles et du matériel.
Depuis deux ans les élus de Plougrescant portent ce projet, et une forte relation de confiance s'est établi avec l'association.
Un merci très chaleureux aux personnes qui ont collecté, transporté, placé les œuvres, disposé la salle avec goût, préparé cette manifestation avec soin et dans l'enthousiasme et assurent la vente toute cette semaine.
Des commerçants locaux, que nous remercions tout particulièrement, ont également apporté leur contribution.
Merci à l'ARSSAT (Association pour la Recherche et la Sauvegarde des Sites Archéologiques du Trégor), qui a choisi notre projet pour un prix accordé par la Fondation Pierre Delestre  dont les 60 000 € seront remis prochainement à le Mairie
Les dons à la Fondation du Patrimoine, ont bien progressé et atteignent aujourd'hui 14 000 €, grand merci aux nombreux donateurs.
Si ces dons atteignent 25 000 €, cette fondation les abondera de 50 %, il nous faut donc persévérer.
Autour de vous, dans cette salle, plus de 100 œuvres sont réunies, vous pouvez les acquérir à partir d'aujourd'hui jusqu'à Dimanche soir 18 heures.
Tout acheteur d'un tableau ou d'une affiche a la possibilité de participer à une tombola dont le gagnant recevra le tableau représenté sur l'affiche.
L'intégralité du produit de la vente servira à la restauration de la chapelle.
Je rappelle que notre association est apolitique et non confessionnelle.
La chapelle est évidemment un monument religieux, mais elle est aussi un témoignage exceptionnel du talent de nos ancêtres.
Édifiée en plein bourg, au bord de la route, par sa flèche penchée elle attire tout de suite l'attention des passants qui s’arrêtent nombreux pour la visiter, et en ressortent généralement émerveillés.
Au fil des siècles, les plougrescantais ont su conserver ce joyau, qui rappelle des souvenirs émouvants : certains y ont joué, d'autres y ont été baptisés, ou s'y sont mariés... Notre but est de poursuivre leur œuvre en aidant la Mairie à financer au moins la moitié de sa part des travaux.
Ceux ci doivent commencer au mois de Septembre pour la phase la plus importante.
A l'issue de la restauration, outre sa destination religieuse, la chapelle pourra être utilisée pour des manifestations culturelles et sera visitée plus encore.
Ce qui ne manquera pas d'ajouter de la vie au village et des revenus pour poursuivre l'entretien et il suffira que de nouveaux bénévoles viennent nous relayer.
Certains regretteront que ces efforts n'aillent pas assez dans l'entretien des routes, de l'école ou d'autres équipements communaux mais l'état de la chapelle est devenu si critique qu'il n'est plus possible d'attendre.
Encore une fois, merci à tous pour ce que vous avez fait, et nous comptons sur vous pour ne pas relâcher l'effort.
Il est nous est particulièrement agréable de voir un village aller vers un but commun, chacun avec ses talents, ses croyances, ses motivations.
La chapelle nous réunit, vive la chapelle saint Gonéry.

dimanche 10 juin 2012

EXPOSITION VENTE D'OEUVRES D'ART



Quelques unes des 80 oeuvres exposées :




       
               

 


  




Notre association organise une exposition-vente d’œuvres d'art du 16 au 22 Juillet 2012, dans la salle du conseil (Louis le Garlantezec) de la Mairie de Plougrescant avec les horaires d'ouverture suivant :
  • Vernissage le Lundi 16 à 18 h.
  • Du Lundi au samedi 10 à 12 h 30, puis 14 à 19 h 30.
  • Le Dimanche 22 (jour de marché) 10 h à 13 h, puis 14 h à 19 h 30.
Les œuvres (peintures, photographies, sculptures) nous ont été offertes par des amateurs et des professionnels avec des prix pour toutes les bourses.
Le produit de la vente sera intégralement consacré à la restauration de la chapelle dont les travaux (encore retardés) doivent commencer en principe au mois de Septembre.
Il s'agit de la seule manifestation publique de l'année,  nous espérons donc qu'elle apportera une aide appréciable à notre action et il est donc capital que
son organisation soit bien réussie. 
Actuellement l'association fonctionne essentiellement grâce à la participation constante et bénévole d'une demi- douzaine de passionnés et nous souhaitons qu'à cette occasion, environ quinze personnes nous apportent leur aide pour les diverses taches auxquelles nous aurons à faire face (organisation de la salle, mise en place des œuvres, décoration, préparation et service des toasts et boissons du vernissage, garde de la salle en duo, rangement et nettoyage etc... alors que les visites de la chapelle se poursuivront. 
Vous êtes tous les bienvenus et il nous faut connaître les volontaires avant la fin Juin, afin d'organiser vers le 5 Juillet, une réunion ou nous déciderons du rôle de chacun. Il n'est question que de quelques heures...
Nous remercions très chaleureusement les généreux artistes donateurs, Micheline Le Garlantezec qui à collecté plus de 80 œuvres et réalisé  affiches et catalogues, la seule grande surface qui nous a fourni gratuitement des encadrements de tableaux, la Mairie qui nous prête une salle et enfin les volontaires que nous avons hâte de connaître.


jeudi 10 mai 2012

Point sur l'Association en mai 2012


Notre association comporte aujourd'hui 285 adhérents à jour de leur cotisation et nous pensons dépasser largement les 300 adhérents avant la prochaine Assemblée Générale, grâce à nos actions de relance.

Nous avons collecté à ce jour environ 13.000 € par les visites guidées de la chapelle, qui bien que gratuites, nous valent des dons généreux et par la vente de notre brochure (déjà 250 vendues à ce jour) et de cartes postales.
Le montant ci dessus a peu progressé depuis quelques mois, car nous avons racheté 2000 cartes postales et fait imprimer 300 brochures supplémentaires, vu leur succès, pour plus de 2.500 €.

Les visites elles-mêmes ont bien repris lors des dernières vacances (15 à 20 personnes par jour).

Par ailleurs, les dons directs à la Fondation du Patrimoine ont également atteint la somme de 13.000 €.
Leur rythme a sensiblement ralenti depuis l'hiver mais nous pensons les voir repartir par notre action auprès des entreprises et particuliers et notre participation à quelques concours.

Nous gardons, comme fixé en Juillet 2011, l'objectif d'un total de 25.000 € de dons d'ici la fin de l'été, pour bénéficier de l'abondement de la Fondation du Patrimoine.

Enfin excellente nouvelle, la Fondation Pierre Delestre remettra à la commune, à partir du début des travaux, la somme de 60.000 € pour la restauration des peintures de la voûte lambrissée.
Cette fondation gère un legs de Monsieur Pierre Delestre, décédé en 2010 et grand admirateur des chapelles du Trégor.
Notre chapelle Saint Gonéry reçoit ainsi la première attribution d'un prix annuel sur choix de l'ARSSAT (Association pour la recherche et la sauvegarde de sites archéologiques du Trégor), dont, notre président, Jean Pierre Meyniel est membre (avec d'autres adhérents) depuis 3 ans et a pu par là même plaider avec succès la cause de notre chapelle.

Parmi les manifestations de l'été, nous prévoyons une exposition d’œuvres d'art à la mairie du 16 au 22 Juillet pour laquelle plus de quarante artistes amateurs ou professionnels se sont engagés à nous faire don d’œuvres qui seront vendues au seul bénéfice de la restauration de la chapelle.

L'affiche de l'exposition

Le début des travaux, programmé initialement en mai, reste incertain. Ceci rend difficile l'organisation de notre activité et en particulier l'accueil des groupes, qui nous appellent déjà.

Conformément à nos statuts, nous souhaitons réunir, en plus du bureau actuel (5 personnes), un conseil d'administration de 12 à 15 personnes.
L'avis de ce conseil sera sollicité tous les trimestres et chaque fois que nécessaire pour les prises de décisions et ce complément de bonnes volontés nous permettra également d'organiser plus facilement nos manifestations.
Merci aux volontaires de se faire connaître.

Enfin, les donateurs à la Fondation du Patrimoine, n'ayant pas obtenu leur reçu fiscal sont invités à le faire savoir au Président (02 56 14 95 60).
Heures d'ouverture de la chapelle jusqu'au début des travaux :
Du Lundi au Samedi : 16 h à 17 h 30, Le Dimanche : 10 h à 11 h 30.
Groupes sur réservation au 02 56 14 95 

                          L'article de presse du Trégor (3 mai 2012) sur notre association









jeudi 1 mars 2012

17 février 2012 : réunion de présentation de notre brochure sur la chapelle Saint Gonéry.

La réunion de présentation de notre brochure sur la chapelle Saint Gonéry, organisée par notre association à la mairie de Plougrescant, a été un vrai succès et a réuni environ cent vingt personnes, essentiellement des plougrescantais compte tenu de la période.
Monsieur le Maire de Plougrescant, Roger Kerambrun, a tenu à venir lui-même nous encourager à cette occasion et a souligné l'effort financier important ( 315000 € sur cinq ans ) que la commune allait consacrer pour participer au coût des travaux de restauration de la chapelle , ce dont nous ne pouvons que nous réjouir.

Plus de 100 exemplaires en ont été achetés par les participants et un nouveau tirage de 200 exemplaires brochés va être effectué pour satisfaire les nombreuses demandes.
Cette brochure sera désormais en vente, à partir du 10 mars, chez certains commerçants de Plougrescant, à l'Office du Tourisme ou auprès des membres du bureau de l'association au prix de 13€.
Elle vous est présentée sur ce même blog dans un deuxième article publié à la suite de celui-ci.

Nous vous présentons ci-dessous quelques photos de la réunion du 17 février et les articles de presse d'Ouest France et du Trégor des 19 et 23 février 2012 la relatant :


Le président présente notre brochure à coté de Monsieur le Maire


La vente des brochures






La brochure

L'article d'Ouest France du 19/02/2012

L'article du Trégor paru le 23/02/2012



Notre brochure sur la chapelle Saint Gonéry : préface, première de couverture, sommaire.

Pour vous présenter notre brochure nous en publions ci-dessous la préface explicative, la première de couverture, le sommaire de ses 92 pages et un aperçu de quelques pages :


PRÉFACE

Cet opuscule est l'aboutissement de l'année de travail d'une petite équipe de passionnés (artisans, enseignants, ingénieurs...) membres de l'Association des Amis de Saint-Gonéry, dont le but principal est de faire connaître notre belle chapelle et de contribuer à sa prochaine restauration par une action collective. 
Un mouvement enthousiaste se dessine en France et dans le Trégor en faveur du sauvetage des monuments anciens et particulièrement des vieilles chapelles, si nombreuses dans notre région.
Le vif intérêt de nos nombreux visiteurs, 7500 depuis juillet 2010, montre d'ailleurs clairement que l'art populaire de nos clochers (surtout quand ils sont penchés!) et l'Histoire de notre Trégor, sont encore des valeurs  sûres.
Nous croyons que la beauté a un sens spirituel, et nous sommes émus en pensant à ceux qui ont buriné le dur granit.
Ce livre n'est pas exhaustif car nous n'y travaillons que depuis la création de notre Association pendant l'été 2010, et nous envisageons de le compléter périodiquement, car de nouvelles informations nous parviennent régulièrement.
Nous avons cependant essayé, tout au long de ses 92 pages, d'aborder tous les points de la construction, de la décoration, de l'environnement et de l'histoire de l'édifice ainsi que de la vie de son saint patron.
Nos sources proviennent des nombreux ouvrages  (voir la bibliographie)et des nombreux documents consultés dans  différentes archives.
Des universitaires et des amateurs éclairés, dont certains parmi les visiteurs, nous ont précisé certains points. Des Associations savantes telles que l'ARSSAT (Association pour la Recherche et la Sauvegarde des Sites Archéologiques du Trégor), ou la SPREV (Association Régionale de Sauvegarde du Patrimoine Religieux en Vie), nous ont apporté leur compétence. Et même quelques anciens du village nous ont prêté des documents ou dévoilé leurs souvenirs. Nous les en remercions chaleureusement et collectivement, car ils sont trop nombreux et parfois anonymes, pour que nous le fassions individuellement.
Nous le répétons, le temps a été limité pour rédiger cet ouvrage, en outre nous ne sommes pas des spécialistes, mais seulement des amateurs passionnés, enfin la biographie des personnages tels que saint Gonéry comporte des incertitudes, de même que l'histoire de sa chapelle.
Aussi est-il inévitable que l'ouvrage comporte quelques omissions ou  erreurs, qu'on veuille  bien nous en excuser, et  nous apprécierions même toutes remarques à ce sujet.
Le produit de la vente de cet opuscule sera entièrement affecté à l'Association et donc finalement, à contribuer au financement de la restauration de la chapelle, en complément de la DRAC (Monuments historiques), de la Région, de la Commune de Plougrescant et de la Fondation du Patrimoine. De nombreux donateurs participent également à notre œuvre, qu'ils soient assurés de notre vive reconnaissance.
L’Association des amis de la chapelle Saint-Gonéry
40 Hent Saint-Gonéry 22820 Plougrescant


COUVERTURE





SOMMAIRE






































APERÇU  DE QUELQUES PAGES

 




dimanche 12 février 2012

Les journaux Le Trégor et Ouest France présentent notre nouvelle brochure sur la chapelle.

Les journaux Le Trégor et Ouest France publient chacun un article, daté du 11 février 2012, consacré à l’évènement que représente la parution attendue d'une véritable brochure sur notre chapelle grâce au travail intense d'une équipe de passionnés au sein de notre association.
Voici ces articles, d'abord celui du Trégor, puis celui d'Ouest France :



jeudi 9 février 2012

Récit d’un Pardon de Saint Gonéry à Plougrescant en 1892


Samedi soir, 23 juillet. – Neuf heures. Les cloches sonnent. La grande Eglise Neuve n’a pas un cierge allumé ; seule, la lampe du sanctuaire clignote, lueur rougeâtre, comme un œil épouvanté. Dans la nuit grise du chœur, les prêtres silencieux se groupent et, le long de la nef, se croisent en chuchotant des fantômes de fidèles. Les cloches, par larges vibrations, frappent l’air de grands coups d’ailes comme pour de hautes envolées. Dans la fenêtre du clocher, doucement se meurent les lueurs dernières du couchant, et, sur ses deux étroites baies jumelles encore lumineuses, deux cordes noires se détachent, où sont pendus, couple étrange, le sonneur et la sonneuse. Les voilà qui se dressent, les bras tendus effroyablement par on ne sait quoi qui les attire là-haut. Les deux silhouettes maigres se profilent, longues, longues, douloureusement. Les voilà qui se resserrent et se replient, et se rapetissent et s’affaissent, et maintenant disparaissent, masquées par la balustrade de la tribune. Et les voilà qui remontent, fantastiquement effilées, si maigres, si longues, encore tirées par ce qu’on ne voit pas. En haut, en bas, disputées par les forces invisibles, elles montent et descendent ainsi, les pauvres ombres, toujours.
La croix se dresse dans le chœur. Les petits choristes rouges et violets l’entourent ; les prêtres et les moines se mettent en marche vers la Vieille Eglise du Saint, dont la cloche grêle tinte comme un rappel triste d’aimer encore ce qui n’est plus. La nuit du ciel est toute bleue, sans étoiles. Les étoiles sont sur la terre, cette nuit : cierges qui scintillent en avant, parmi les croix et les bannières ; chandelles de cire aux petites fenêtres du bourg et, là-bas, dans le bois de saint Gonéri, autour de sa chapelle, à tous les arbres, verres et lanternes pendus, éclairant l’ombre verte d’une allégresse de couleurs.
La Chapelle n’est que lumières et que feuillages et que fleurs. Cà et là pourtant ses murs blancs semés d’hermines apparaissent et, tout là-haut, sur ses arceaux de bois, l’histoire de la Rédemption du monde s’offre aux regards, très naïvement peinte.
L’autel est rayonnant, mais sous la voûte du clocher resplendit bien plus encore le triomphe de la Sainteté. Parmi les palmes vertes et les guirlandes de fleurs, deux reliquaires d’or étincellent à la lueur des cierges ; dans l’un, de longs ossements gris ; dans l’autre, le chef très vénérable du Saint, sommé d’une impériale couronne d’or. Le sol est jonché de branchages ; en avant des précieuses reliques, en pleine lumière, deux statues de bois peint couvertes d’étoffes précieuses : à droite, saint Gonéri, la crosse en main, vêtu d’une chasuble de soie sur une aube brodée ; à gauche, sainte Eliboubane, sa mère, en duchesse, couronne au front, dans une robe de velours bleu que recouvre un voile de tulle parsemé d’étoiles d’or. Au fond, dans le mystère de l’ombre, le tombeau du Saint et l’auge de granit qui fut son bateau vers l’Armor, allongent leurs formes grises.
Le cantique éclate à la gloire des deux Saints, les femmes seules chantant le couplet, toute la foule répétant le refrain.

Koneri ha Liboubana
Ni ho salud bepred gant joa
Abeurz Doue reit d’imp bennoz
Ha gras da vond d’ar baradoz.


Et la procession reprend sa marche, sous le ciel bleu dont les étoiles sont tombées sur la terre, en l’honneur des Saints de Plougrescant. Et par les petits chemins que bornent de hauts talus couronnés d’ajoncs, elle va serrant ses files lentes de croix, de bannières, de cierges et de statues. Derrière, la foule est comme un océan noir que moutonnent des vagues de coiffes blanches. Sur les talus, des deux côtés, des têtes, rien que des têtes aux yeux extasiés, aux lèvres murmurantes ! Et ces regards anxieux et ces prières émues, dans la nuit, semblent monter d’un Purgatoire dont les âmes implorent les joies Paradisiaques. Et le cantique, disant le rêve des pauvres âmes, joyeux et douloureux, emplit l’air d’une immense clameur d’espoir :

Abeurz Doue reit d’imp bennoz
Ha gras da vond d’ar Baradoz!


Le Purgatoire ! C’est lui, ce petit champ du Kélen où la procession s’arrête, borné aussi de hauts talus, entouré de ces têtes pâles, plein de cette foule noire aux ailes de coiffes blanches. Des chants latins retentissent, des lueurs hésitantes courent, des étincelles s’éparpillent dans la nuit bleue, des gerbes de lumières s’entrouvrent, des étoiles montent dans le ciel comme des âmes enfin délivrées. Des deux côtés flambent d’immenses brasiers dont les langues de feu s’allongent et s’envolent, agitant d’une danse fantastique cette immobilité, éclairant d’une lumière terrible la foule noire où les faces blanches extatiques se multiplient.
Peu à peu, derrière les croix et les cierges, derrière les bannières et les statues, derrière les prêtres et derrière les Saints, la foule disparaît, on ne sait où, mystérieusement, le long  des petits chemins ou dans la nuit bleue, là-haut, peut-être !

Dimanche 24 juillet.Comme la Vieille Eglise est trop petite, c’est dans le bosquet, devant le calvaire de granit, qui est aussi une chaire à prêcher, que la messe sera célébrée.
L’autel est dressé sur le banc de pierre qui entoure le calvaire. Une voile de navire étend son ombre au-dessus. Partout flottent des étendards, jaunes et noirs aux armes de saint Yves, tout blancs semés des hermines de Bretagne, blancs et jaunes en l’honneur du Pape, et rouges et verts et bleus. Là-bas, alignés contre un mur, ce sont les pavillons des bateaux de pêche. De chaque côté de l’autel, deux drapeaux de France, offerts jadis par les marins de Plougrescant au retour de la guerre de Chine. Chaque année, ce sont les veuves de ces braves qui réparent la soie tricolore. On les voit à toutes les fêtes, ces drapeaux, et leurs devises se déploient à toutes les processions du pays. 

Sur l’un :
Evit Doue hag ar Vrô
Enor da Sant Goneri. 


Sur l’autre :
Honneur et Patrie
Gloire à Saint Gonéri.


Ils flotteront toute la journée sur la terre du Saint, allant de la chapelle à l’Eglise, de l’Eglise au Presbytère, pour accompagner les Patrons ou pour reconduire les prêtres. Ils salueront, en s’inclinant trois fois en avant, en se croisant l’un l’autre de gauche à droite et de droite à gauche, et, malgré le vent qui secoue leurs grands plis de soie, ils dresseront, au bras de ces hommes forts, toute la journée, leurs longues hampes, fièrement.
Le prêtre est à l’autel, et tout le peuple a les yeux fixés sur lui. Sa chasuble de forme ancienne est faite d’une vieille étoffe qu’on vénère comme un vêtement de saint Gonéri.
Voici que, derrière l’autel, dans la chaire de granit, au pied du calvaire, un capucin apparaît. Et vraiment, sous ces arbres, au pied de cette croix, parmi cette foule pieuse, que ce moine évangélise en langue bretonne, c’est comme une vision du Moyen Age ; c’est un retour bienheureux vers le temps de la Foi ; c’est une heure de prière et d’espérance.


La messe est terminée. Aussitôt deux hommes se placent devant le porche de l’église, portant sur leurs épaules le reliquaire où repose le chef vénérable du Saint. Et tous courbent la tête et passent, pieusement inclinés sous la relique. Des mendiants sont là qui font la haie jusqu’à la porte, les mains tendues, les yeux vagues, la voie suppliante.
C’est un remous violent du peuple qui se presse ; ce sont des voies d’enfants, des lamentations de pauvres ; c’est la fanfare qui joue des airs bretons ; ce sont des coups de boîtes et des chants de prêtres lointains. Et c’est le cantique partout, le cantique de la Mission, le cantique à la gloire de la Mère du Saint.
« Est-ce bien la même, dit une femme près de moi, si richement habillée ?
- Certes.
- Vous en êtes sûr, au moins ?
- Très sûr.
- C’est la joie, alors, qui l’aura ainsi rajeunie, Monsieur. Pensez donc, c’est la première fois qu’elle vient à Plougrescant voir son fils, la bonne mère ! Tous les ans, lui, va, le lundi des Rogations, la voir, elle, dans son île de Loaven. C’est Monsieur le Recteur qui l’a invitée à la Mission, et demain, nous irons tous la reconduire chez elle…Oh ! sûr qu’elle est joyeuse et toute embellie ! »
Les vêpres sont dites. La procession va se rendre de la Chapelle à l’Eglise Neuve. La petite cloche grêle répond par coups précipités aux larges vibrations de l’ample sonnerie. La foule est énorme, mais sa joie est grave et recueillie. Je n’ai pas entendu à Plougrescant, pendant ces inoubliables journées, une parole qui fût discordante ; à peine si j’ai pu regretter la présence de deux chanteurs ambulants, dégoisant la complainte des petits ramoneurs de Fougères ; c’est la seule chose française et vulgaire qui ait troublé la haute harmonie bretonne de ce Pardon. Les soirs même, le bourg demeurait grave, et, par les routes, aux environs, le seul bruit des voitures ou des pas ou des conversations à voix basse accentuaient le religieux silence des retours.
Voici la procession : la croix à clochettes et les cierges et les petits choristes rouges et violets marchent en tête ; puis se sont des jeunes filles en blanc, avec un ruban bleu sur la poitrine ; elles ont la grande coiffe de Plougrescant aux deux larges cornets de dentelle ; voici les pavillons des barques précédant la statue de sainte Eliboubane que portent des femmes vêtues de noir. Elles sont trente-six qui alternent pour ce pieux devoir. Graves et recueillies, elles font une garde d’honneur à la Sainte. De grandes dames, on dirait ; ce sont des femmes de pêcheurs, de goémoniers, de marins de l’Etat et du commerce. La Sainte est toute éclatante, duchesse radieuse parmi sa Cour noire. Ce sont maintenant des enfants qui portent des bateaux pavoisés ; puis, la bannière de saint Yves ; la statue de la Sainte Vierge apparaît dans des flots de mousseline blanche. Voici la statue de saint Gonéri et les précieuses reliques, escortées par les grands drapeaux de France ; puis les moines et les prêtres, le maire et son conseil et la foule des fidèles.
La procession entre dans la Grande Eglise.
Le bon recteur monte en chaire. C’est un vrai breton, celui-là, un cœur chaud, une imagination ardente, un enthousiaste des choses de la Bretagne et de la foi ; son discours est l’expansion de son âme.
Le Salut est chanté ; puis, la bénédiction donnée par les deux moines, la bénédiction pontificale, donnée avec leurs croix de bois.

Lundi 25 juillet.Cinq heures du matin. Le ciel est brumeux, le vent de mer souffle en tempête. La procession a quitté la Vieille Chapelle pour reconduire en son île la mère de saint Gonéri. Dans l’aube grise, très grande est la tristesse de notre marche, par les petits chemins tortueux, flanqués de haut talus, qui conduisent à la mer. En avant de la procession, j’entends un son triste de cloche ; on dirait la cloche des morts ; les pas frappent lugubrement le sol, et le cantique, hier si joyeux, s’attriste de lenteur dans cette brume. Nous marchons longtemps. La mer apparaît enfin devant nous ; le vent fait claquer les drapeaux et les bannières ; les rudes gars de Plougrescant ont fort à faire pour les tenir droits. Les voies aigües des femmes sont douloureuses et le refrain tombe pesamment, alourdi par les voix graves des marins.

Voici Loaven, une des nombreuses îles de cette baie d’enfer, qui, malgré la tempête, est aujourd’hui la Baie du Ciel. La petite île s’étend là comme une longue bête, verte et grise, s’essayant à sortir de la mer. Le vent redouble, les nuages courent plus pressés et plus sombres ; la mer est hérissée de pointes grises de rochers et de lames blanches qui déferlent ; plus loin, le Sillon de Talbert, le Min-Buaz, les Héaux, le Pan de Bréhat. Nous descendons vers le rivage. Toutes les barques de pêche sont là. La grève est semée de gros cailloux gris ; nous la traversons pour nous diriger vers notre barque.

C’est le moment des adieux. La foule entoure les Saints ; sainte Eliboubane se penche vers saint Gonéri pour lui donner le dernier baiser ; mais voici que, dans la pieuse accolade, le voile de la Sainte s’accroche à la crosse du Saint « Elle ne veut pas partir, disent les femmes ; elle veut rester avec son fils ; il faut qu’elle reste avec nous, on ne doit pas la violenter. »

Par bonheur, le voile, dans un mouvement des porteuses, se détache et la foule consent au départ de la Sainte. Elle monte dans la barque qui l’attend, une barque sans voiles, de peur que, dans une secousse, quelque toile ou quelque mât ne l’effleure. La barque part sous la poussée des avirons qui clapotent. Tous les bateaux s’emplissent ; il ne reste plus au rivage que la garde d’honneur de saint Gonéri et quelques femmes que la grosse mer effraie.
Nous partons. Notre barque a nom Yves-Goneri : c’est assez dire qu’elle est la filleule du recteur ; c’est le plus beau bateau de la côte ; Cloarec en est le patron, un nom prédestiné. La flottille est noire et les voiles sombres sous ce gros temps. Notre bateau file vite, à peine penché, mais là-bas, à droite, nous apercevons une petite barque fortement secouée ; un instant même, nous la voyons tellement couchée que l’eau la menace, et nous avons peur ; mais soudain le mât casse, la petite barque se redresse, elle est sauvée et nous rejoint bientôt parmi les rochers de l’île. Et les passagers qu’elle amène s’inclinent pieusement devant la Sainte dont la protection s’est manifestée pour eux.


Les femmes débarquent sur le dos des hommes ; on nous met une planche, avec, pour garde-fou, un aviron tenu à chaque bout par deux marins.
La Sainte est portée respectueusement, vers les femmes qui l’attendent, par deux pêcheurs entrés dans l’eau jusqu’à mi-jambe. Le gouverneur de l’île, Louis Le Corre, sa femme et ses enfants conduisent la procession vers l’Oratoire de la Sainte. Il est bâti de l’autre côté de l’île, à cinquante pas de l’ancienne chapelle, dont il ne reste que quelques pans de murs, non loin du mûrier fameux, qui plonge ses racines tortueuses dans les vagues.
A droite, s’élève le rocher qui sert d’autel, aux Rogations, quand saint Gonéri vient faire sa visite annuelle à sa mère. Les porteurs de bannières grimpent au sommet du rocher, d’autres l’entourent ; un des moines adresse quelques paroles aux fidèles, et la Sainte qui attendait à la porte de son oratoire, la franchit. On la replace sur son autel.
Nous défilons tous dans la petite chapelle, et tristes, comme si nous avions en nous une piété de moins, nous reprenons le chemin du rivage.
A gauche, on me montre une croix surmontée d’une sorte de pointe ; c’est un bonnet phrygien, me dit-on, dont on décorait les croix pour les sauver, aux jours de la Terreur.
Nous montons dans notre barque, et un bon vent arrière nous pousse au continent en quelques minutes.
Puis la procession se forme, plus triste, sans la Sainte, et va reconduire le Saint dans sa chapelle. Et la petite cloche de Lan-Goneri laisse tomber ses pauvres notes grêles, tristes comme de petites larmes.
Il est dix heures. Et c’est fini. Les chants ont cessé, et les prières. Il faut se réveiller de l’extase et rentrer dans la vie.
O petits saints de Plougrescant, quels jours heureux j’ai passé près de vous ! Bons vieux petits saints, merci, qui m’avez rendu mes premiers rêves, mes rêves d’enfant pieux, enveloppé de foi, bercé d’espérance, dans le bonheur de la sainte maison paternelle.
Je n’oublierai jamais ces lentes marches pieuses. Chantant le même cantique, toujours, les yeux fixés sur la même croix, enfin sorti de ce moi qui se contemple et raisonne, je me suis perdu dans la foule sauvage. Et son âme est entrée en moi, pendant ces heures très douces ; et, mieux que le petit riche d’autrefois, dont la prière n’était qu’un cantique de reconnaissance, je fus vraiment ce petit enfant du peuple, le fils des pauvres qui ne savaient rien, l’humble qui ne saura rien non plus, sinon que le ciel est bleu, qu’il y a des étoiles et que, pour ceux qui souffrent sur la terre ou qui sont exposés au péril de la mer, les Saints veillent, là-haut, pour les protéger.


* Extrait de « La Bretagne qui Croit – Pardons et Pélerinages » de Louis TIERCELIN - 1894 -

repris à partir du blog consacré aux pages d'histoire de Plougrescant :


  entreterreetmer.unblog.fr